Un jour ou l'autre, tout le monde
peut sentir la colère monter... Peut-
être avez vous déjà vécu cela.
Si elle conduit quelquefois à des
réactions disproportionnées, cette
émotion est considérée comme saine si
elle ne devient ni agressive ni vio-
lente.
En effet, entre autres choses elle
permet de se défendre et de se faire
respecter.
Mais savez-vous la maîtriser afin
qu'elle ne prenne pas des proportions
démesurées, incontrôlées, voire même
irréversibles ?
Venez, asseyons-nous et écoutons...
- o0o -
Il était une fois, sous le ciel bleu sans nuages d'un pays lointain et enso leillé...
c'est ainsi que commence cette histoire !
Nous sommes dans un temps où l'homme,
encore proche de ses racines et de la
nature, héritier des traditions,
comprend toujours le langage des
animaux et celui des plantes.
Près du grand désert de sable se trouve
le village où habite Joane.
Lassée de la vie et déçue par les
hommes elle s'en va souvent promener
parmi les dunes baignées de soleil et
balayées par les vents.
Ses pas la conduisent chaque jour tou-
jours plus loin, elle aime s'enfoncer
davantage dans la solitude du désert.
Or, voici que quelques jours plus tôt,
au cours de sa promenade dans ce lieu
sauvage et aride, elle est tombée nez
à nez sur un magnifique rosier.
Depuis lors, tous les jours, elle fait
le chemin pour le voir et lui parler.
En vérité, vous l'aviez deviné, elle en
est tombée amoureuse à l'instant même
où elle l'a vu.
- "Laisse-moi t'emmener chez moi" lui
dit-elle, "ainsi nous serons toujours
ensemble, je prendrai grand soin de toi
et tu ne manqueras de rien."
Le rosier lui dit :
- "Tu sais, cela pourrait être très
contraignant pour toi, je suis une
plante sauvage et exigeante, tu devras
me donner tout ce dont j'ai besoin à
l'instant ou j'en aurai besoin, faute
de quoi je mourrais. Ici j'étanche ma
soif chaque jour à la rosée du matin,
j'ai lumière et chaleur...
et j'ai
besoin de beaucoup d'amour ! Tu devras
me donner tout cela sans que jamais je
ne te le demande, car cela m'est
indispensable, c'est dans l'ordre
naturel et divin."
La belle Joane, sûre de son amour, lui
dit :
- "Mon coeur, je t'aime tellement que
ce sera pour moi un plaisir sans cesse
renouvelé que de te servir jour et
nuit, chaque fois que tu en auras
besoin."
Le petit rosier était très ému d'une
telle manifestation d'amour, lui qui
vivait dans la solitude depuis si
longtemps. Il se laissa attendrir.
Il lui dit encore :
- "Prends bien garde à cette petite
épine que j'ai là sur ma tige, elle
pourrait te faire mal et ce n'est pas
ce que je veux !"
- "Bah, cette toute petite épine est
sans importance" rétorqua la belle,
"tous les rosiers de mon jardin en ont
des dizaines et je m'en accommode sans
aucun problème !"
Alors la ravissante Joane souleva le
rosier avec grand soin et l'emmena dans
son jardin. Comme elle l'avait promis,
elle en prit bien soin.
Puis un jour, en le caressant, la
mignonne se piqua un doigt sur l'épine.
L'écart entre la douceur de son amour
et l'agression de la piqure lui fit
ressentir la douleur bien plus violente
qu'elle n'était en réalité.
Ce fût pour elle une grande déchirure
émotionnelle et elle éprouva un profond
ressentiment à l'égard de son rosier.
C'est alors qu'une vague insidieuse de
colère et de vengeance troubla son
coeur et lui inspira de mauvais
sentiments...
Elle se dit que demain, s'il voulait sa
rosée, il faudra qu'il la lui réclame.
Mais la matinée passa sans que le
rosier ne réclamât quoi que ce soit.
Or, il fit chaud ce jour-là... très
chaud.
En fin d'après-midi, la colère de la
belle était retombée et elle se dit que
son attitude était bien ridicule.
Alors, munie de son petit arrosoir elle
s'en alla voir son amour de rosier.
Rendue là, elle découvrit un spectacle
désolant.
La tige du rosier s'était fléchie, tou-
chant presque le sol.
Les feuilles étaient toutes tombées,
éparses autour de lui. Ne restait plus,
sur ce qui avait été sa fleur, qu'un
seul pétale.
Joane se mit alors à genoux et pleura
éperdument devant ce qu'il restait de
son bel amour.
Quand son souffle fit trembler le
dernier pétale, celui-ci se détacha de
la corolle et tomba sur le sol en
tourbillonnant.
- o0o -
Voilà à quoi conduit la colère !
Que c'est triste n'est-ce pas ?
Il est plus sage de laisser retom-
ber votre colère avant de réagir ou de
formuler des mots qui finalement bles-
seront l'autre risquant même de dé-
truire votre relation et vos projets.
Si la colère peut être une saine
émotion, il est toutefois préférable
de la gérer et de la maîtriser.
Oui, bien sûr, c'est possible...
Rassurez-vous cela
s'apprend !
Vous pouvez aller voir un psy,
suivre des cours, des formations,
participer à des séminaires, écouter
des conférences, lire des livres, etc.
Cela peut vous coûter une fortune !
Mais vous trouverez aussi tout ce
qu'il faut pour vous aider et vous
instruire dans La Lettre du Succès™.
Celles et ceux qui la suivent ne
disent qu'une chose : "J'aurais dû
m'inscrire plus tôt !"
Bien amicalement.
Hervé
© Éditions Succès
P.S. Cette "Histoire du Campus" est le
volet complémentaire du cours qui est
donné par : La Lettre du Succès™ !
Salomé, psychosociologue et écrivain à succès, explique que la colère est le langage d'un retentissement, d'une résonance en nous,
il ne faut pas la cacher,
mais il ne faut pas la jeter sur l'autre.