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2023-09-04T05:55:00+02:00

LE GRAND SENS (Satprem)

Publié par ♥ Rose - lyne du sud ♥

Satprem

LE GRAND SENS (Satprem)

C'est le temps du Grand Sens.


Nous regardons à droite ou à gauche, nous construisons des théories, réformons nos Eglises, inventons des super-machines, et nous descendons dans la rue pour briser la Machine qui nous étouffe, nous nous débattons dans le petit sens. Quand le bateau terrestre est en train de couler, est-ce qu'il importe que les pas­sagers coulent à droite ou à gauche, sous un drapeau noir ou rouge, ou bleu céleste? Nos Eglises ont déjà coulé: elles réforment leur poussière. Nos patries nous écrasent, nos machines nous écrasent, nos Ecoles nous écrasent, et nous construisons davantage de machines pour sortir de la Machine. Nous allons sur la lune, mais nous ne connaissons pas notre propre cœur ni notre destin ter­restre. Et nous voulons améliorer l'existant - mais ce n'est plus le temps d'améliorer l'existant : est-ce qu'on améliore la pourriture ? - C'est le temps d'AUTRE CHOSE. Autre chose, ce n'est pas la même chose avec des améliorations.

Mais comment procéder?

On nous prêche la violence, ou la non-violence. Mais ce sont les deux visages d'un même Mensonge, le oui et le non d'une même impuissance : les petits saints ont fait faillite avec le reste, et les autres veulent prendre le pouvoir - quel pouvoir ? Celui des hom­mes d'Etat ? Est-ce que nous allons nous battre pour détenir les clefs de la prison? Ou pour construire une autre prison? Ou est-ce que nous voulons en sortir vraiment ? le pouvoir ne sort pas de la poudre des fusils, pas plus que la liberté ne sort du ventre des morts - voilà trente millions d'années que nous bâtissons sur des cadavres, des guerres, des rév olutions. On prend les mêmes et on recommence. Peut-être est-il temps de bâtir sur autre chose, et de trouver la clef du vrai Pouvoir ?

Voici ce que dit le Grand Sens :


Il dit que nous sommes nés il y a tant de millions d'années - une molécule, un gène, un morceau de plasma frétillant - et nous avons fabriqué un dinosaure, un crabe, un singe. Et si notre œil s'était arrêté en cours de route, nous aurions pu dire avec raison (!) que le Babouin était le sommet de la création, et qu'il n'y a rien de mieux à faire, ou peut-être à améliorer nos capacités de singes et à faire un Royaume Uni des Singes... Et peut-être commettons-nous la même erreur aujourd'hui dans notre forêt de béton. Nous avons inventé des moyens énormes au service de consciences microscopiques, des artifices splendides au service de la médiocrité, et davantage d'artifices pour guérir de l'Artifice... Mais l'homme est-il vraiment le but de tous ces millions d'années d'effort - le baccalauréat pour tous et la machine à laver ?

Le Grand Sens, le Vrai Sens nous dit que l'homme n'est pas la fin. Ce n'est pas le triomphe de l'homme que nous voulons, pas l'amélioration du gnome intelligent - c'est un autre être sur la terre, une autre race parmi nous.

Sri Aurobindo l'a dit : l'homme est un être de transition.
Nous sommes en plein dans cette transition, elle craque de tous les côtés : au Biafra, en Israël, en Chine, sur le Boul'Mich'. L'homme est mal dans sa peau.

Et le Grand Sens, le Vrai Sens nous dit que la seule chose à faire est de nous mettre au travail pour trouver le secret de la transition, le « grand passage » vers l'être nouveau - comme un jour nous avons trouvé le passage du singe à l'homme - et de collaborer à notre propre évolution au lieu de tourner en rond et de prendre les faux pouvoirs pour régner sur une fausse vie.

Mais où est le levier de la Transmutation?

Il est dedans .

Il y a une Conscience dedans, il y a un Pouvoir dedans, celui-là même qui poussait dans le dinosaure, le crabe, le singe, l'homme - qui pousse encore, qui veut plus loin, qui se revêt d'une forme de plus en plus perfectionnée à mesure que son instrument grandit, qui crée sa propre forme. Si nous saisissons le levier de ce Pouvoir-là, c'est lui qui créera sa nouvelle forme, c'est lui le levier de la Transmutation. Au lieu de laisser l'évolution se dérouler à travers des millénaires de tentatives infructueuses, douloureuses, et de morts inutiles et de révolutions truquées qui ne révolutionnent rien, nous pouvons raccourcir le temps, nous pouvons faire de l'évolution concentrée - nous pouvons être les créateurs conscients de l'Etre nouveau.

En vérité, c'est le temps de la Grande Aventure. Le monde est fermé, il n'y a plus d'aventures au-dehors : seuls les robots vont sur la lune et nos frontières sont partout gardées - à Rome ou à Rangoon, les mêmes fonctionnaires de la grande Mécanique nous surveillent, poinçonnent nos cartes, vérifient nos têtes et fouillent nos poches - il n'y a plus d'aventure au-dehors ! L'Aventure est Dedans - la Liberté est dedans, l'Espace est dedans, et la trans­formation de notre monde par le pouvoir de l'Esprit. Parce que, en vérité, ce Pouvoir était là depuis toujours, suprême, tout-puissant, poussant l'évolution : c'était l'Esprit caché qui grandissait pour devenir l'Esprit manifesté sur la terre, et si nous avons confiance, si nous voulons ce suprême Pouvoir, si nous avons le courage de descendre dans nos coeurs, tout est possible, parce que Dieu est en nous.

SATPREM


Pondichéry,
le 27 juin 1969.

Les archives de Meditationfrance
SATPREM

« Au bout du compte, on s'apercevra peut-être que l'Esprit, c'est la Matière même. Il faut expérimenter. Il faut voir. Il n'y a rien à croire, il y a tout à voir. » Satprem

Satprem est un homme qui a eu une vie étonnante. Né en Bretagne, il était passionné par la mer et il se préparait à une vie de marin, mais en 1942, alors qu'il a seulement 18 ans il entre dans la Résistance. La Gestapo l'arrête deux ans plus tard pour l'envoyer en camps de concentration pendant un an et demi et c'est là dit-il qu'il a vu “ce qui bat dans un homme quand il n'y a plus rien. »

A la sortie des camps, Satprem rêve d'évasion, de terres nouvelles et il décide d'aller voyager en l'Inde. Son cousin François Baron était alors Gouverneur des Indes françaises à Pondichéry et il lui offrit un poste de secrétaire privé. Il entendit rapidement parler d'un maître indien du nom de Sri Aurobindo, qui était là avec “Mère”, sa compagne.

Il décrit sa première rencontre Sri Aurobindo en ces termes : “On disait que c'était un sage... et Mère à son côté. Une chambre presque solidement silencieuse... Lui, presque écrasé de puissance immobile. Il m'a regardé. C'était si vaste, oh ! plus vaste que tous les sables d'Égypte, plus doux que toutes les mers. Et tout a culbuté dans... je ne sais quoi. Puis Mère, assise à sa droite, qui m'a fait un si grand sourire comme si elle me disait : aah !...”
Un regard qui bouleverse la vie à jamais. »

Profondément touché par cette rencontre, il démissionne des colonies et part à l'aventure en Guyane, où il passe une année en pleine forêt vierge puis au Brésil et en Afrique.

En 1953, il reviendra définitivement en Inde auprès de Mère dont il deviendra le confident et le témoin pendant plus de 20 ans.

En 1973 après la mort de mère, il est expulsé de l'ashram pour avoir écrit une trilogie qui ne plait pas à l'organisation. Il profitera de cette opportunité pour se retirer en silence avec sa compagne. Il a écrit ensuite de nombreuses ouvrages sur la situation humaine et la conscience cellulaire du corps.

Satprem est jusqu'à aujourd'hui persuadé que des graines sont plantées et que de plus en plus de gens vont comprendre ce qu'ils vivent et vont essayer de faire un travail sur eux-mêmes... il est lui même l'exemple du courage, de la vie...  « nous sommes dans une culture de mort » dit il...  « ce qui se produit aujourd'hui s'est déjà produit depuis si longtemps...  »

Il pense que la soif d'être dans un autre environnement harmonieux est tellement grande que les peurs vont tomber d'elle même... il faut juste laisser aller du « petit bocal »... notre petit ego.

Il y a tant d'amour autour de soi... la nature est si belle... si créative...

En 1992, Satprem écrit à André Velter qui avait publié un article dans le journal Le Monde sur son ouvrage  La révolte de la Terre ... en fait, dans cette lettre, il s'adresse à la France.
Extrait d'une de ces rares lettres...

Si vous souhaitez découvrir Satprem, nous vous recommandons vivement cet excellent ouvrage « Satprem, L'homme de l'espoir ».

https://www.meditationfrance.com/

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