PEU IMPORTE

PEU IMPORTE

Peu importe si arrivé.e au bout de ma vie
Je n'ai pas pu réaliser mon ou mes rêves.

Ce qui compte c'est que grâce au chemin entrepris pour les réaliser
Et tous les obstacles que j'ai rencontrés, j'ai pu apprendre à m'écouter,
Écouter mon corps, à me poser, prendre le temps
De me sentir dans l'espace où rien et tout se passait.

J'ai pu également apprendre à écouter le son divin et pur du silence,
Prendre du temps pour retrouver les miens,
Ceux qui me sont si chers et que, à cause de ma poursuite effrénée
Vers le bonheur, je m'éloignais de plus en plus pour me rapprocher
De ma descente infernale, celle où j'étais trop occupé.e
À poser sans arrêt des actions pour y accéder.

Ma course poursuite a pris fin lorsque,
À bout de souffle, malade et déprimé.e,
Impuissante et totalement lasse, j'ai enfin cessé de courir
Après moi et j'ai accepté de cesser de m'agiter.

J'ai appris à me toucher le corps et l’âme, toucher mes émotions,
Toucher mes croyances limitantes et erronées,
Toucher ce qui ne pouvait être touché physiquement,
Cette incandescente lumière remplie d'un Amour infini
Pour moi et pour tout ce qui vit.

Alors à présent peu importe,
Peu importe que je vive longtemps ou pas.
Peu importe si mon enfance saccagée
Et qui a détruit en grande partie mon enfant intérieur me poursuit ou pas.
 

Peu importe si l'amour que je n'ai jamais eu de ceux auxquels
Je l'attendais tant ne viendra jamais.
Peu importe si la maladie m'emporte
Ou me garde encore vivant.e.
Peu importe tout ce qui peut m'arriver.

J'ai à l'esprit que j'ai tellement réalisé, tellement donné
Et tellement reçu que je ressens que je suis riche
Et milliardaire de tant et tant d'Amour dans cet instant présent.

J'ai intégré l'enseignement.
Guérir, je m'en fous.
Je sais enfin qui je suis.

Pardonner ou pas, guérir ou pas, comprendre ou pas,
Vivre ou mourir, peu importe, peu importe.

C'est comme tes doigts qui défilent sur les touches du piano
Et qui jouent sans que tu ne saches plus ce que tu joues,
Ni pourquoi tu le joues, ni comment tu le joues,
Mais tu que tu te sentes juste enivré de ce qu'il se passe en Toi

Auteur du texte : Maud Albertini

Page : Femme Sacrée Divina

Femme Sacrée Divina