Pour bien finir cette journée et ce weekend, je vous propose de vous détendre et de vous relaxer, et de relâcher la pression que vous avez accumulé cette dernière semaine.
Cette musique porte le nom de "Machu ghongmo" en tibétain, qui traduit, signifie "le soir d'Og Machu". Og Machu étant une région située à l'extr...ême est du Tibet.
Laissez-vous emportez par le son et voyagez un instant par l'image. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à m'écrire, je vous répondrais avec mon cœur. Paix et Harmonie à toutes et à tous, pour cette fin de journée
Il était une fois, dans le Tibet séculaire, un tailleur de pierre appelé Phunsok qui vivait au pied d'une montagne.
Fort habile de ses mains, il avait le don pour choisir les meilleurs blocs de la carrière, les extraire en un tour de main, et les tailler avec adresse. En fait, la maîtrise de son art lui valut une belle réputation qui fut colportée jusqu'à la ville de Gyantse dans la riche et fertile vallée.
Hors, un jour, le riche commerçant, connu sous le nom de Tsheten, le fit venir pour lui commander des marches de grès rosé afin de remplacer son vieil escalier de bois vermoulu. Pendant son travail, Phunsok eut tout le loisir d'apprécier la splendide demeure du bourgeois, ses meubles de bois précieux, ses mets plantureux, ses nombreux serviteurs, sa femme et sa concubine pomponnées dans leurs robes de soie.
Quand il rentra chez lui, le contraste en fut si saisissant qu'il en eut du vague à l'âme.
Malgré son talent, il était de fait, qu'il s'éreintait pour parvenir tout juste à nourrir sa nombreuse descendance. Il était condamné à vivre dans une masure étroite et enfumée, à manger du gruau de riz en compagnie de sa femme mal fagotée, au milieu de leur bruyante marmaille.
C'était certain, jamais il n'aurait la belle vie du bourgeois Tsheten !
Le lendemain, alors qu'il repartait pour la montagne, n'ayant plus le cœur à l'ouvrage, il quitta le sentier qui conduisait à la carrière et grimpa par un autre qui menait à la cabane de bambou d'un moine nommé Lhundhup.
Le vieil anachorète que l'on disait immortel et magicien, lui servit une tisane douce-amère et lui demanda :
- "Dis moi, quel tourment t'a conduit jusqu'à ma modeste retraite."
Phunsok lui répondit :
- "Et bien, hier j'ai été mandé en ville par le riche Tsheten afin de lui façonner un escalier en grès rosé. Chez lui, j'ai vu tant et tant de merveilles qui dépassent l'imagination, que je trouve que ma vie est bien pâle et triste comparée à la sienne."
Le vieux moine fronça les sourcils.
- "Qui a perçu l'illusion de ce monde mouvant, qui s'est ouvert au chemin véritable, ne voudrait pas échanger sa hutte contre un palais. Mais comment renoncer à ce qu'on ne connaît pas, n'est-ce pas Phunsok ?"
D'un geste alors, devant le tailleur de pierre médusé, le sage esquissa dans sa direction un incompréhensible dessin, tout en murmurant avec gravité quelques mots impénétrables.
Un moment ébloui par l'inexplicable, Phunsok le tailleur de pierre, se rendit compte qu'il portait de beaux vêtements et habitait la demeure du riche commerçant. Assurément, le vieux sage, lui avait donné sa place ! Dans la somptueuse demeure ornée du nouvel escalier de grès rosé, laissant son passé derrière lui, il était bien décidé à croquer à pleines dents cette vie faite d'opulence et de douceur.
Ainsi transformé, de nombreux jours passèrent et Phunsok se trouvait fort bien logé et nourri. Il s'accommodait sans peine de sa nouvelle vie. Hors, cet après midi là, alors qu'il flânait dans la rue principale de Gyantse, il vit soudain la foule s'écarter pour laisser passer un long cortège, tandis que lui ne bougeait pas.
C'était le préfet en tournée d'inspection, qui était confortablement installé dans un palanquin doré, entouré de ses laquais et de ses gardes rutilants. Phunsok le tailleur de pierre devenu riche, tout ébahi, resta au milieu du passage à contempler le spectacle, obligeant ainsi la procession à s'arrêter.
Aussitôt, les gardes se ruèrent sur lui et présentèrent au préfet le fâcheux qui avait eu l'outrecuidance d'arrêter son palanquin. Furibond, le dignitaire le condamna à recevoir cent coups de bâton et à payer cent tailles d'argent. C'était qu'a cette époque, On n'outrageait pas impunément le digne représentant du "L'émanation du bodhisattva de la compassion" !
A ces mots, terrorisé, Phunsok regretta de ne pas avoir souhaité plutôt être le préfet ! C'est alors qu'aussitôt ébloui, il se retrouva aussitôt dans le palanquin doré !
Quand il découvrit le palais du préfet, le tailleur de pierre n'en crut pas ses yeux !
Bois laqués, statuettes de jade et d'ivoire, mets raffinés, concubines envoûtantes dans leurs délicates robes de satin, tout ce luxe lui faisait tourner la tête. Au comble du bonheur, il pensa qu'il était parvenu au royaume des Immortels. Ainsi, il vécu plusieurs jours dans cette abondance.
Mais Phunsok le nouveau dignitaire, qui n'avait pas l'expérience de son prédécesseur, reçut un jour une convocation du palais du Potala dans la cité de Lhassa. Il s'y rendit, et il lui fut signifié que, ayant eu de nombreuses plaintes à son sujet, le Grand Lama Rimpoché le démettait de ses fonctions et l'envoyait au monastère de Chamdo pour y faire pénitence.
Notre bon tailleur de pierre regretta alors de ne pas être le Dalaï Lama lui même. Là, au moins, il n'aurait de compte à rendre à personne. Il jouirait d'ailleurs du plus grandiose palais que des yeux mortels puissent contempler. Ainsi et par le pouvoir du vieux moine de la montagne, Phunsok se retrouva assis sur le siège du Dalaï-lama.
Devenu chef spirituel, émanation du bodhisattva de la compassion et chef temporel et politique du gouvernement du Tibet, ne comprenant pas grand-chose à l'art de la diplomatie, il laissa ses conseillers gouverner à sa place et se désintéressa du sort du Tibet.
En ce sens, savez-vous, il préférait jardiner dans le parc délicieusement paysagé et se prélasser sur les divans accueillants. Ainsi, il passa de longs mois à s'occuper du jardin, sans se préoccuper du pays. Hors, du fait de cette négligence, une terrible sécheresse s'abattit sur le Tibet. Les cours d'eau, les étangs, les lacs furent à sec, et les sources et les puits se tarirent.
Même à l'ombre des murs du jardin du Potala, la chaleur caniculaire fit des ravages. Sous le soleil de plomb, les pivoines, les roses, les orchidées, les bambous et les bosquets nains moururent de soif malgré les soins attentifs de Phunsok. L'émanation du bodhisattva de la compassion qu'il était devenu comprit que l'astre solaire lui était supérieur.
Et c'est alors, chères toutes et chers tous, que le tailleur de pierre regretta ardemment de ne pas trôner à sa place dans le ciel.
De sa lointaine montagne, le vieux sage Lhundhup capta aussitôt sa pensée. Aussitôt, Phunsok,le tailleur de pierre insatiable se pavanait sur la voûte céleste. De là, il pouvait imposer son pouvoir à toute la surface de la terre, caresser et faire chanter la diversité des paysages, des choses et des êtres, et sans cesse admirer son œuvre renouvelée.
Ceci, jusqu'au jour où les nuages revinrent.
Tout d'abord, il fut borgne, puis complètement aveugle. Il ne pouvait plus jouir du spectacle qu'il créait. Il enragea. Le nuage, cette vapeur inconsistante, était donc plus puissant que lui, fournaise ardente. Alors, il regretta de ne pas être à sa place.
Immédiatement, le sage de la montagne exécuta son vœu et notre tailleur de pierre se retrouva nuage. Ainsi durant quelques temps, il cacha le soleil, lui tirant nonchalamment son écran de fumée. Mais il fut bientôt emporté par un grand courant d'air taciturne qui le ballotta dans les six directions, l'effilocha et le déchira. Il était sans force entre les mains du vent. Il avait trouvé son maître, sans doute le plus puissant, le plus insaisissable de l'univers. Alors, Il regretta de ne pas être ce souffle de vent.
Aussitôt exaucé, Phunsok devint le souffle du vent. Il prit de la vitesse, de la vigueur, et se mua en un redoutable ouragan. Durant des jours et des jours, il joua ainsi à renverser les arbres, à souffler les toitures, à faire crouler les murs, mais une nuit, il fut soudain arrêté par une haute montagne.
Il s'acharna sur elle, tenta de l'ébranler, de la déraciner, de l'escalader mais Rien n'y fit ! Il s'essouffla. Il avait donc trouvé plus fort que lui, et alors il souhaita devenir montagne.
Et par la magie du vieux sage, le tailleur de pierre devint donc la plus haute montagne couronnée de nuages. Il était inamovible et insensible à la neige et aux rayons du soleil. Il pensait avoir atteint la félicité suprême d'un Immortel, enfin il était unique !
Fort de son état inébranlable, un jour pourtant il sourcilla. Manifestant une petite gêne, l'un de ses orteils le démangeait et il ne pouvait pas se gratter ! C'était agaçant ! Insupportable, même ! Cherchant à comprendre ce qui pouvait bien provoquer cela, il remarqua enfin, à travers une trouée de brume, un humain minuscule, un misérable mortel, qui tenait à la main une masse.
C'était un petit tailleur de pierre, un moins que rien, qui lui gâchait son plaisir en tapant sa masse contre le rocher ! Ainsi, il pensa qu'il n'y avait donc rien de plus puissant au monde qu'un simple tailleur de pierre.
C'est alors qu'une nouvelle fois ébloui par un éclair, Phunsok, le tailleur de pierre se retrouva dans sa carrière, au pied de la montagne.
Aussitôt, il admira le paysage comme si ses jambes ne l'avaient jamais porté jusque-là. Puis il se mit à l'ouvrage, avec cœur et chantant à tue-tête. Le soir, il rentra chez lui, embrassa avec plaisir sa femme et ses enfants qu'il trouva plus beaux et plus vrais que les courtisans. Assis dans sa masure, les siens autour de lui, il pensa au vieux moine Lhundhup et alors que sa femme lui demandait à quoi il pensait, il lui répondit :
- "Jamais plus je ne me plaindrais de mon sort."
Et plus jamais il ne se plaignit.
Ainsi se termine ce conte. Alors ? Alors, je vous le demande chères toutes et chers tous, pourquoi chercher votre bonheur dans le jardin de votre voisin ? Pour le trouver, ne serait-il pas plus judicieux de creuser à l'intérieur du votre ?
Paix et Harmonie,
Cristal Himalaya
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Chaque jour, autour de nous, des anges d'ici-bas, par leurs gestes quotidiens font sourire davantage tous ceux qui les entourent.
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Ils ne jouent pas à cache-cache avec la vérité et ils n'ont pas d’arrière pensée.
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