Qu’est-ce qui m’arrive ?
Pourquoi cette tristesse qui soudain m’envahit ?
D’où vient cette colère qui me déborde ?
Et cette peur qui subitement me paralyse ?
Il suffit de quelques mots, d’une image vue à la télé ou reçue par Internet, et nos émotions, tout à coup, s’affolent.
Avec une fulgurance incontrôlable, propre à l’ère de l’hypercommunication. Nous vivons dans un monde du tout-émotionnel.
Des émotions collectives, qui s’emparent de nous à la vitesse de l’information.
Des émotions individuelles, qui se disent de plus en plus.
Parler de ce que nous ressentons, de nos peines, de nos peurs, est devenu plus facile et largement admis… C’est un progrès.
Mais attention aux excès.
Comment trouver le juste équilibre entre émotivité débordante et hypercontrôle de soi ?
Comment apprendre à reconnaître les émotions qui nous traversent, à les vivre et à les utiliser à bon escient ?
C’est une affaire d’intelligence émotionnelle et, une chance, cela s’apprend.
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Seule émotion positive de nos émotions primaires, la joie est le premier pas vers le bonheur. Comment accéder à ce sentiment de plénitude ? Sylvie Germain, Camille Laurens et Raphaël Enthoven nous en offrent la possibilité avec trois textes jubilatoires.
Anne-Laure Gannac
Elle donne des ailes – et l’envie de chanter, sourire, danser, embrasser… La joie est, par essence, l’émotion de la vitalité. Optimiste ? Certainement pas. La joie reconnaît le tragique de l’existence. Elle n’en rejette rien, ne ferme les yeux devant aucune douleur ni aucune injustice. Elle prend tout. D’où ce sentiment de plénitude qui envahit le corps et l’esprit. Au quotidien, une mélodie ou un paysage peuvent nous emplir de joie. Mais cet état de jubilation se travaille. Il suffit de jeter un oeil à Éthique(Éditions de L’Éclat, 2005) de Spinoza, sorte de guide vers la joie rédigé comme une méthode géométrique, pour comprendre que celle-ci se conquiert par l’effort. Effort de connaissance et de compréhension : plus je connais le monde, l’homme, ses désirs et ses fragilités, plus je suis en mesure de les accueillir et de les aimer. La joie est l’autre nom de l’amour. Ce qui explique qu’elle soit d’abord une notion religieuse – le chrétien trouve la joie dans la célébration de Dieu dont il se sait aimé. Même si la pratique d’une spiritualité aide à la cultiver – par le recul et la pause qu’elle invite à prendre – nul besoin de croire pour se mettre en joie, il suffi t d’apprendre à être en éveil. À vraiment voir. À vraiment entendre. Et c’est un effort, encore, qu’il s’agit de faire, dans le sens d’une ouverture au monde, à la nature, aux autres, à ce qui nous traverse, le doux comme le douloureux. Développer une attention vive et pleine à ce qui est, prendre le temps d’être et de ressentir, toucher, regarder, écouter. Quand la tristesse naît de l’absence, la joie, elle, éclate dans la conscience de nos liens aux autres et au monde : nous sommes du vivant parmi du vivant. Et puisque cela ne durera pas, célébrons ce hasard : soyons joyeux ! Afin de la « réactiver » – le temps de quelques pages au moins –, deux écrivaines et un philosophe ont accepté de nous livrer un fragment de cette grâce.
Source : Psychologie :