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Cet article là est de Olivier Manitera

"La vie est un chemin de montagne" disent les Maîtres spirituels esséniens. La quête spirituelle nécessite un effort soutenu, une endurance et un dépassement de soi que l’on retrouve dans
l’ascension des montagnes.
Du Machu Pichu au Kilimanjaro, du Kaïlash au Sinaï, dans le monde entier, des montagnes sacrées nous parlent de cette irrésistible envie d’élévation que ressentent les hommes depuis la nuit des
temps.
Mais au-delà des religions et des croyances, l’ascension est un processus intérieur de transformation vers le divin. Et l’homme a le devoir de préserver ces lieux sacrés en effectuant lui-même
cette ascension intérieure… La montagne est le lieu le plus élevé de la terre. Les hauts sommets sont souvent inaccessibles. L’homme courageux et déterminé peut y monter sans jamais y rester bien
longtemps. C’est là le domaine des Dieux.
Les hommes sont faits pour vivre dans la vallée verdoyante, dans les bras aimants de leur Mère la Terre. Aller vers le Ciel-Père demande une préparation et c’est toujours un acte héroïque pour
l’homme.
Lorsque l’on souffre, lorsque l’on est malheureux, pensons au sommet de la montagne et élevons-nous vers les hauteurs. Si l’homme souffre, c’est qu’il a séparé le haut du bas, la montagne de la
vallée, le Père de la Mère. Celui qui ne vit que dans la vallée souffrira.
En honorant les grands Maîtres de sagesse, nous offrons notre respect à l’esprit du Père qui équilibre la Mère. Car ce sont les grands Maîtres qui ont gravi le sommet de la montagne pour
rapporter les paroles de la Lumière qui équilibrent et consolent.
En les méditant, en les faisant vivre en nous, nous équilibrons tous les mondes et toutes les régions de notre vie. La montagne et la vallée sont l’équilibre du monde. Regarde en toi : la tête
est le sommet, le cœur est au milieu, et le ventre est la vallée. Lorsque tu souffres c’est que tu es descendu trop bas. Tu dois t’élever vers les hautes régions, reprendre de l’altitude, afin de
communier avec l’esprit. Il fera naître en toi la Lumière d’intelligence qui éclaire et équilibre ton cœur et ton ventre. Alors le bonheur revient dans la vallée, dans ta vie quotidienne, car tu
as eu la lucidité de mettre chaque chose à sa place.
Toutes les situations de ta vie ont une raison d’être et une solution harmonieuse. Sache que la solution est toujours là. Si tu ne la vois pas, c’est que tu n’es plus relié à l’esprit de la
montagne.
Alors, calme-toi, prends du temps pour te relier et pour recevoir la bénédiction qui vient d’en-haut. Là où règne l’esprit, là est le sommet équilibrant toutes les activités de la vie. Nous, les
Esséniens, nous considérons les Maîtres de notre peuple comme les grands arbres qui font vivre l’esprit de Dieu parmi les hommes, ou comme les grandes montagnes d’où coule l’eau pure, un escalier
qu’il faut gravir pour approcher l’esprit des hauteurs. Dans les Traditions des peuples, il est souvent question de grands initiés, de saints, de Maîtres qui gravissent eux-mêmes la montagne de
Dieu.
C’est pour montrer le secret de la transmission de la sagesse et de la Tradition de la Lumière. Ce secret est celui du Graal, c’est-à-dire du calice pur apte à recevoir l’esprit du Père et à le
manifester. C’est le secret d’Isis et de la Vierge Marie. Dans la Sagesse essénienne, il existe plusieurs enseignements et pratiques pour se relier à la Tradition des Maîtres, à leur corps de
Lumière. Escalader une montagne et parvenir à son sommet, c’est exactement comme s’approcher d’un Maître vivant et appliquer son enseignement. L’enseignement est universel, il n’a rien à voir
avec un Maître en particulier. Le Maître n’est qu’un calice, une montagne, un moyen.
Une montagne sacrée incarne toutes les montagnes sacrées lorsqu’elle devient vivante par la présence d’un être éveillé, d’un regard conscient. Tel est le vrai secret de la montagne sacrée du
Sinaï, du Tabor, de la Fonta Blanca, du Moussala, du Soularac, de l’Altaï, de l’Olympe, du Kaïlash, d’Uluru ou du Shasta… La présence d’une montagne sacrée dans une région est une bénédiction
pour l’ensemble de ses habitants.
Il est important d’avoir des endroits sacrés. Ce sont des lieux vivants emplis de grands êtres qui nous amènent les grandes pensées préservant notre vie. Oui, avoir quelque chose de sacré à côté
de soi - que ce soit une montagne, un arbre ou une forêt - cela change la vie.
Mais l’homme a une responsabilité : celle de la conscience. La façon dont il s’approche des choses les préserve ou les détruit. On doit s’approcher d’un endroit sacré différemment d’un lieu
profane. C’est un endroit où l’on ne fait pas ce que l’on veut. C’est un endroit que l’on ne doit jamais polluer, un endroit de vigilance, un endroit pour ce qui est beau, grand, noble. L’art du
sacré est un art de vivre. Cela consiste par exemple à se promener sur une montagne, à s’émerveiller devant sa beauté.
Nos pensées, notre attitude sont alors emplies de respect. Par le regard que l’on porte sur elle, cette montagne garde une empreinte sacrée. Nous devons comprendre qu’il existe des choses qui
nous dépassent. Pour cela il faut essayer de s’ouvrir à ce que l’on ne connaît pas, à tout ce qui est plus grand que soi, à tout ce qui nous vivifie, qui nous structure, qui nous donne de la
force.
Olivier Manitara