Je vous joins une musique de printemps : (The evening Harp de Rick Wakeman)
SThe evening Harp - Rick Wakement.mp3
Le printemps est là depuis déjà quelques semaines. Il est arrivé tôt cette année. Je m’arrête un instant et regarde autour de moi, je vois la nature s’épanouir un peu plus à chaque jour et, n’en plus finir de déployer mille et un stratagèmes qui poussent à l’émerveillement l’observateur attentif.
Ce printemps que nous attendons tous, savons-nous aujourd’hui en voir toute la beauté ? Savons-nous écouter et entendre le message qu’il nous souffle au coeur ?
Enfant, je me rappelle l’avoir accueilli d’une toute autre manière, alors que je me plaisais à courir derrière les ruisseaux d’un jour qui eux, s’amusaient à retourner au soleil son reflet en le multipliant à l’infini… Sur le chemin du retour de l’école, je chantonnais alors Bonjour, M. Printemps, le cœur rempli d’une joie toute simple mais si complète ; celle d’une enfant vivant pleinement ce qui était là dans l’instant à sa portée, saisissant chaque parcelle de vie au passage, ennivrée par des odeurs de terre mouillée et de bourgeons, portée par le chant des oiseaux. Tout alors était possible, et je laissais alors mon cœur battre à l’unisson de cette plénitude qui se déployait partout où se portait mon regard.
Aujourd’hui, alors que ce jour printannier me ramène à mes souvenirs et me suggère un arrêt afin de « voir » ce que je ne prends plus guère le temps de « voir » − que ce soit fleurs, soleil, abeilles, pluie, vent, lune ou quoi qui se place sur mon chemin – j’entends soudain en moi-même cette phrase maintes fois répétée par Anne Givaudan :
« L’impossible est une absurdité, le Beau fait partie intégrante de mon essence. »
N’est-ce pas là également le message du printemps ? N’est-ce pas là ce qu’il me met sous le nez encore et toujours dans chacune de ses manifestations qui se moquent bien des limitations?
N’est-ce pas là ce qu’il m’enjoint de reconnaître en moi-même ? Toutes ces possibilités…
N’est-ce pas aussi une invitation à reconnaître la Beauté que je porte depuis que le monde est monde et qui ne demande qu’à éclore, qu’à se manifester, qu’à s’épanouir enfin et surtout qu’à reprendre la place qui est sienne?
N’est-ce pas là réalité à célébrer ?
Je ferme les yeux. J’entends encore ces mots et me les répète comme un mantra. Je m’en imprègne et mon cœur bat d’un autre rythme. Je me rappelle alors.
L’impossible est une absurdité, le Beau fait partie intégrante de mon essence.
Puissiez-vous également vous rappeler, en ce printemps précurseur…
Par Viviane Turgeon