Extrait d'un séminaire intensif donné à Paris le 24 septembre 2011 dans le cadre de l'Association Être Présence et de la Revue du 3ème Millénaire.
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"…Il y a (par exemple) …un moment où on a peur de devenir fou, ou de devenir folle…alors la peur de devenir fou, devenir folle nous pousse à éviter la folie, comme on le fait avec la terreur…erreur…le bon mouvement c'est de dire : je vais accepter d'entrer consciemment dans cette "folie" (étiquette!)… et dès le moment où on dit j'accepte d'être fou et d'entrer dans cette folie, c'est fini, la peur disparaît. Donc la peur se nourrit de nos résistances. Si j'ai peur de devenir fou, plus je lutte contre ça, plus je lui donne de l'énergie à cette peur de devenir fou et j'ai des chances de devenir fou parce que j'ai donné toute mon énergie.
Par contre si je dis "ok, soyons fou consciemment", tu désamorces. La bombe est désamorcée. Si il y a la terreur, tu dis "c'est ok d'avoir cette terreur, ok viens", et elle n'a plus de pouvoir sur toi. Plus aucun pouvoir.
Toutes les choses qui sont à l'intérieur n'ont plus de pouvoir sur nous au moment où on leur fait face, au moment où on les accepte. Elles ont du pouvoir parce qu'on les repousse constamment. Elles tirent leur pouvoir de l'énergie qu'on donne à les esquiver ou à les repousser.
C'est comme ça qu'à certains moments, il y a des choses en nous qui gonflent. Ce qui, au départ, était une petite difficulté à traverser devient un énorme problème au bout de quelques années, parce qu'on passe des années à repousser, repousser et c'est comme de l'eau qui s'accumule derrière un barrage, au bout d'un moment on sent que si le barrage cède, ça va tout noyer. Ça va nous submerger."