Marie-Magdeleine, femme de tous les peuples, de tous les opprimés… Femme Sainte, proche du Christ, initiée par lui, témoin de la résurrection…
Marie-Magdeleine préserve depuis des siècles un Amour infini, qu’elle ne cesse de communiquer.
Elle est vraiment l’Apôtre des Apôtres, elle est l’équilibre et l’écoute entre Dieu et les Hommes…
Elle est le symbole de cette force d’aimer inaltérable qui transforme tout.
Un site avec des explications plus complètes et des vidéos sur Marie Magdala :
Douce amie du Seigneur, laissez-vous fléchir par nos larmes et nos
prières, assurez notre salut. Vous le pouvez car ce n'est pas en vain qu'il vous fut permis de toucher,
d'arroser de vos pleurs et de vos gémissements, d'essuyer de vos tresses parfumées, de baiser les pieds divins du Seigneur, et de répandre sur sa tête les plus riches
parfums.
Non, ce n'est pas en vain qu'à peine triomphant de la tombe, il vous accorda ses
premiers entretiens, ses premières paroles. Ce n'est pas en vain que ce Roi des célestes demeures vous donna de contempler la première son divin Corps dans sa gloire immortelle et son
éternelle splendeur. C'est qu'il vous avait vu serrer la Croix d'une pieuse étreinte, sans redouter ni les violences ni les persécutions, ni les clameurs des troupes furieuses, ni leurs
insultes aussi cruelles que des tortures.
Abîmée dans la douleur et pourtant intrépide, vous touchiez avec respect les
clousensanglantés, vous inondiez ses plaies de vos larmes, vous frappiez votre poitrine de coups impitoyables, vous arrachiez de vos mains les boucles de vos blonds cheveux. Le Seigneur
avait été témoin de cette douleur et de ces marques de votre tendresse, tandis que ses fidèles disciples se dispersaient devant ses bourreaux; aussi, dans sa reconnaissance, voulut-il vous
revoir la première, s'offrir tout d'abord à vos seuls regards; et quand il eut quitté la terre pour remonter aux Cieux, durant trente années, il vous nourrit dans cette grotte, non plus de
terrestres aliments devenus pour vous inutiles, mais d'une manne céleste et d'une salutaire rosée.Pour vous, cette étroite demeure avec ses rochers humides, avec ses ténèbres et
son horreur, l'emportait sur les riches campagnes, sur les palais des rois avec leurs lambris dorés et toutes
leurs délices. Dans cette retraite volontaire, n'ayant pour vêtement que vos longs cheveux, vous avez encore résisté, dit-on, à trente hivers, insensible aux rigueurs du froid et
inaccessible à la crainte. C'est que l'Amour vous faisait chérir et la faim et le froid de votre dure couche de pierre. C'est qu'au fond de votre coeur vivait l'espérance; ici, loin des
regards humains, entourée des saintes cohortes des Anges, vous avez mérité d'être ravie sept fois par jour, comme arrachée à la prison du corps, et d'être transportée parmi les choeurs
célestes pour entendre leurs divins concerts.
La grotte (en provençal : baumo) de sainte Marie-Madeleine est une grotte naturelle creusée par l’érosion. Elle est dite sainte
du fait que, selon la tradition de Provence, sainte Marie-Madeleine y vécut les trente dernières années de sa vie, après avoir accosté aux Saintes-Maries-de-la-Mer ou à Marseille et
évangélisé la région.
Sainte Marie-Madeleine semble bien être cette femme qui apparaît pour la première fois dans l’Évangile de façon anonyme, sous les traits
d’une pécheresse, et du cœur de qui le Christ chasse sept démons. Elle devient alors disciple, avec les douze et quelques autres femmes, suivant Jésus sur les route de Galilée et de Judée.
Elle est toutefois une des rares parmi les disciples à être présentée au pied de la croix, signe évident de sa fidélité et de son très grand amour. C’est à elle, une pécheresse convertie,
que le Christ apparaît en premier au matin de Pâques.
Les dominicains se sont vus confier le sanctuaire dédié à cette grande sainte depuis l’an 1295 (suite à la redécouverte à Saint-Maximin des
reliques par Charles II en 1279). La sainte grotte est un lieu de silence habité, de retrait par rapport à l’agitation du monde, de rencontre de Dieu dans la simplicité et la force de ce
lieu à part.