Comment prendre conscience de la quantités de pensées émises et y remédier

Libérer son mental, écouter ses pensées, sentir la présence de son moi intérieur ne tient qu'à soi.  Personne ne pourra jamais nous obliger à penser quoi que ce soit si nous ne le voulons pas.  Notre esprit est un merveilleux outil qui nous appartient, dont nous sommes les maîtres et non les esclaves.  Une fois qu'on a compris qu'on peut, avec de l'entraînement, arrêter le flux de ses pensées lorsqu'on en a besoin ou envie, on obtient une liberté extraordinaire. 

Les pensées peuvent parfois prendre la forme de monstres.  Dans notre état ordinaire, nous fonctionnons en mode automatique, c'est-à-dire que nous avons très peu de contrôle sur le fonctionnement de notre esprit, nos pensées, nos réactions.  La plupart des gens pensent qu'ils sont maîtres de leur esprit jusqu'au jour où ils esssaient de méditer.  Or contrôler son esprit, c'est être précisément capable de choisir ses pensées, de les stopper et de les reprendre à sa guise.

Alors comment contrôler le flux de ses pensées, ces singes sautant de-ci, de-là comme les nomme le zen ?  Il faut pour cela, dans un premier temps, les observer, prendre conscience de leur présence.  Mais en faisant cela, direz-vous, nous pensons aussi...  Pas exactement.  Essayez de considérer, pour une fois, vos pensées comme des choses.  Des choses que vous êtes capable d'observer, de traquer, de faire rentrer et sortir de votre esprit à votre guise, comme des trains allant et venant dans un terminal de gare.  On vous a toujours fait croire que certaines pensées n'étaient pas contrôlables, comme cesser d'aimer, cesser de désirer, ne plus redouter la mort.  Mais qui en a décidé ainsi ?  Les listes peuvent vous aider.  Prenez un crayon et inscrivez le plus succinctement possible la pensée que vous avez à l'esprit à l'instant même.  Par exemple : "Je pense aux pensées" ; puis : "Tiens, j'entends le bruit d'un avions" ; puis : "Que fait Y. en ce moment ? "

Regardez ensuite ce que vous avez écrit.  En l'espace de quelques secondes, vous avez vu défiler trois pensées.  Et maintenant ?

Naturellement, vous essayez de ne plus penser.  Mais l'exercice n'est pas terminé !  Reprenez chaque pensée (ou élément de vos listes) et imaginez que c'est un caillou que vous lancez dans une eau calme.  Attendez que l'eau redevienne paisible pour passer à l'idée suivante.  Avec un peu d'entraînement et aussi souvent que possible, vous arriverez à trouver et à fixer un moment de vide entre plusieurs pensées.  Comme de passer d'un élément à un autre dans des listes.  Cet espace est une chose mentale sans forme.  Mais c'est quand même une forme (la non-forme dont parlent les Orientaux).  Entraînez-vous à écouter le silence entre chaque pensée.

Puis reposez votre crayon et arrêtez-vous.  Que se passe-t-il dans votre tête ?  Si vous répétez cet exercice jusqu'à la limite de vos forces, vous réaliserez à quel point il est fatigant de penser sans arrêt et possible de faire des pauses.

En poursuivant cet exercice, vous parviendrez, peu à peu, à rendre plus souples tous les rapports que vous mettez entre vous et les choses, vous et les gens.  Tout dans vos actes et vos actions, prendra plus de sens.  Faites cet exercice de la liste et de vos pensées pendant cinq ou dix minutes régulièrement.