Je suis devenue professeure de bonheur à la suite d’une série de catastrophes. La première fut la perte de
mon emploi et la seconde, celle de mon cousin David *. Les deux sont liées .
Car David, au cours de nos explorations partagées, m’avait orientée sur la piste de la psychologie positive. C’est
donc mise à la porte, en pleine tourmente économique, que j’ai décidé de m’y lancer sérieusement. Je suis allée à la source : formation américaine calibrée Harvard, auprès de Tal
Ben-Shahar **. Il s’est alors passé quelque chose d’inédit : tout ce que j’y ai appris m’a servi.
Lorsque David est mort, nous sommes plusieurs de notre tribu à avoir rétrogradé en seconde : on ne rigole plus avec
la vie, alors justement, rions-en davantage. Comme c’est un luxe qui nous est accordé, devenons ce que nous devons être. Bébés, amours, créations, décisions ou revirements, chacun à notre
façon, nous nous sommes réveillés. Or, ce que je découvrais s’avérait si utile qu’il était temps de le dispenser.
La psychologie positive se concentre sur ce qui fonctionne : la saveur, le sens, l’amour, la présence, la résilience,
la chaleur des relations et l’expression de ses qualités propres. Il ne suffit pas de ne plus avoir mal pour vivre bien. Une vie riche prend les couleurs de l’arc-en-ciel. Toutes : les
sombres, les vives, les belles ou piquantes, les effervescentes, même les moches. Nous ne sommes à l’abri de rien, mais capables de tant. Et dans la jungle aux aléas, notre allié le plus
fort est notre capacité à tout interpréter. Un cours de bonheur est comme un voyage au cœur de nos réactions spontanées, afin de comprendre comment les ajuster. Optimisme, gratitude, état
d’esprit positif, engagement et sens sont au cœur des recherches. Chaque part de notre personnalité est avant tout un filtre posé sur ce que nous vivons et une occasion
d’épanouissement.
Je kiffe de vous raconter mes trouvailles. Je trouve du sens à partager les clés de mon trousseau et me nourris des
expériences de mes élèves. Trouver sa place fait partie de l’arsenal pour aimer sa vie.
Deux questions permettent d’y parvenir : « Dans tout ce que j’aime faire, de quoi n’ai-je pas envie de me passer ? »,
« Dans le fond, qu’est-ce qui me donne de l’énergie ? » Pour vous aider à y répondre, j’enseigne les piliers du bonheur qui permettent à celui qui le désire de goûter à plus de plaisir,
d’engagement et de sens. Tout ce que j’évoque ici a été observé dans des expériences en « laboratoire », avec mises en situation et mesures du bonheur ainsi que de ses conséquences
positives sur l’organisme.
1. Se projeter
Emportés par le tumulte de nos activités et par le réel, nous ne prenons pas le temps de nous imaginer autrement.
Autrement n’implique pas radicalement différent. Imaginez simplement où vous souhaiteriez que la vie vous mène. A quoi ressemblerez-vous dans un an ? Où serez-vous, comment vous
sentirez-vous, dans quelles relations serez-vous engagé, quelles en seront les qualités ou les textures ? Qu’aurez-vous fait,
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