
Des centaines de millions de lecteurs fidèles des thrillers de l’auteure à succès Mary Higgins Clark (lire sa biographie => ici) viennent d’apprendre son décès à 92 ans.
Lors j’ai étudié et lu sa vie, je découvre qu’elle possédait des qualités exceptionnelles que l’on peut attribuer à une adepte de la persévérance.
Pour autant, ses débuts dans sa vie n’ont point été un long fleuve tranquille, loin de là. Alors, à travers ses lignes, Mary Higgins Clark à un message post mortem à vous délivrer pour réussir sa vie.
# Premier message de Mary Higgins Clark : La persévérance
« J’ai commencé ma vie avec de grands difficultés. Je suis native du Bronx. Mon père tenait une café. Mais il décède alors que je n’avais que 10 ans. J’ai donc été élevée par ma mère qui devait assurer l’avenir de la famille.
C’est à cette époque très difficile que j’ai pu constater que ma mère avait développé une persévérance à toute épreuve. Ce fut pour moi une très grande leçon de vie qui me servira tout le reste de mon parcours d’existence.
J’ai compris que la capacité à persévérer était une des clés de la réussite. A chaque fois que j’ai connu des obstacles (très nombreux avant mon succès littéraire), je repensais à la capacité exceptionnelle de ne rien lâcher de ma pauvre mère. Cette force de caractère m’a aidé à franchir les moments difficiles et de les surmonter ».
Mon conseil sera donc de ne jamais, jamais, jamais vous décourager quand les vents sont contraires. Ma mère m’a donné cette leçon de vie que la force de caractère et la capacité d’être tenace face à l’adversité est un levier puissant pour sen sortir.
« J’ai toujours entretenu le goût d’écrire, aussi loin que j’ai des souvenirs de mon enfance.
Pour autant, les événements douloureux de ma vie familiale ont freinés ce désir d’écrire. Beaucoup de temps et d’années sont passés sans que je puisse concrétiser ce rêve d’enfance. Aussi, malgré ma volonté d’apprendre et de faire des études, malheureusement les maigres moyens financiers de ma mère ne pouvaient concrétiser cette ambition.
Ce fut une nouvelle leçon de vie pour réussir. La frustration peut être un puissant levier pour rebondir malgré les tempêtes de la vie. Un sentiment d’injustice peut parfois nous aider plutôt que de nous affaiblir. Mais à la condition d’y puiser de l’énergie réalisatrice.
Mon conseil sera donc celui-ci si vous aussi vous vivez des frustrations (manque d’argent, classe sociale modeste, manque d’éducation, études insuffisantes, etc.), PROFITEZ de VOS FRUSTRATIONS en sublimant celles-ci en forces.
Et le conseil suivant (le plus important à mes yeux) est de suivre sa passion. Quand on veut réussir sa vie, il est important de faire le bon choix. Or, quand vous êtes passionnés, comme moi je l’ai été avec l’écriture de romans de Thrillers, alors les obstacles, les difficultés, les échecs ne seront que passagers. Vous les affronterez avec mille fois plus de détermination et de persévérance que si vous entreprenez un projet qui ne vous passionne guère ».
« J’ai accepté de me former avec les moyens financiers très modestes de ma mère. J’ai donc commencé par fréquenter une école de secrétariat. Toutes les techniques de la sténographie m’ont appris à maîtriser le maniement de la machine à écrire. Cette formation m’a rendu service pour écrire mes premiers romans.
Quelques années plus tard, j’ai trouvé un travail dans une agence de publicité. Puis, je suis devenue… hôtesse de l’air (oui vous avez bien lu) à la société Pan Am. C’était mon époque de célibataire. Malgré mon travail « alimentaire » et mal payé, je nourrissais toujours mon rêve en secret, celui d’écrire. C’est la raison pour laquelle, en parallèle de mon job, je me suis inscrite à un cours d’écriture à l’Université de New York en cours du soir.
Cette leçon de vie m’a convaincu que même si vous rencontrez mille et une difficultés, et que vous avez un travail qui ne vous plaît pas (c’était aussi mon cas), vous pouvez toujours trouver du temps pour apprendre et maîtriser les connaissances pour réaliser votre rêve.
Ayez toujours dans un coin de votre esprit votre ambition et PROFITEZ de chaque heure, chaque minute que votre emploi du temps vous offre pour vous former à ce qui correspond à votre rêve ».
« En 1950 j’ai commencé la rédaction de mon premier ouvrage, un nouvelle avec le titre « Stowaway ». Je me suis inspirée d’un vol auquel j’ai participé en partance de la Tchécoslovaquie. Ce fut juste avant la mise en place du « rideau de fer » Soviétique dans toute l’Europe de l’est.
Ne pensez pas que mon premier livre fut un succès. Au contraire, le succès s’est fait (longuement) attendre. Car, il a fallu six ans (en 1956) et quarante refus avant que vendre finalement le produit de mon travail au magazine Extension pour seulement… 100 $.
De nouveau, cette épreuve d’entendre ces refus des éditeurs une quarantaine de fois m’a fait comprendre que le succès dans n’importe quel domaine est le fruit de vivre de nombreux échecs et de frustration avant de réussir.
Sachez que rien ne vous sera donné facilement dans ce monde. Je pense sincèrement que la vie nous teste en permanence sur cette capacité à nous relever après avoir vécu des défaites – et de savoir rebondir quoi qu’il arrive, envers et contre tout ».
Difficultés, défaites, disais-je ? Mais aussi échec financier retentissant.
Car, j’ai connu la douche froide après avoir été enfin publiée. Et la gloire ne m’attendait pas davantage à la publication de mon premier ouvrage, « Aspire to the Heavens ». Cette biographie de George Washington qui m’a exigé un travail personnel considérable,et qui fut un véritable désastre financier.
Ne pensez pas une seconde que cette grande déconvenue financière m’a découragé. Loin de là (c’est dans ces moments que je repensais le plus à la force de caractère et d’une ténacité à toutes épreuves de ma mère), j’ai cherché en moi-même qu’elle leçon positive se dissimulait derrière cette situation. C’est par cette épreuve que j’ai pu développer ma capacité de renforcer mon estime de moi par la preuve que me fournissait ma capacité d’écrire et d’être publiée.
Cette leçon de vie doit vous inciter à vous focaliser sur le point positif qu’il y a dans un échec. En fait, il en existe toujours au moins un. Et si l’amertume de l’échec vous empoisonne, tentez de vous poser chaque matin la question :
« Qu’y-a-t-il de positif dans cette situation – et comment puis-je en tirer avantage ? »
La réponse à cette question m’a éveillée. j’ai compris que pour réussir je devais écrire ce que j’aimais le plus lire, … les thrillers.

« Ma créativité et mon imagination étaient nettement plus fertiles lorsque j’ai appliqué ce principe de réussite à mon écriture. Je possédais une bibliothèque qui croulait sous les thrillers.
Alors, j’ai commencé à m’atteler à la tâche d’écrire un roman à suspense. Le fruit de ce travail de mon imagination et ma capacité à écrire (qui s’améliorait de jour en jour) en modélisant les meilleurs auteurs de l’époque, a permis de réaliser ce premier roman : « La maison du guet ».
Enfin après ces années de galères, ce fut mon premier Best-Seller et sans aucun doute le tournant de ma carrière d’auteure.
Pour autant, et malgré ce ce premier best seller, les nombreux éditeurs rencontrés à cette époque se sont d’abord montrés très sceptiques. Figurez-vous qu‘ils ont refusé le manuscrit, prétextant que personne, (et encore moins les lectrices) ne voudraient lire des histoires d’enfants violentés.
Et pourtant, ce fut le contraire qui se passa. Les lectrices ont apprécié ce livre par milliers. Ce fut le début d’une grande carrière d’auteure de thrillers.
La leçon que j’ai encore pu comprendre de cet épisode des multiples refus des éditeurs est que j’ai fait confiance à mon instinct et mon intuition. Je sentais que j’étais destinée à écrire ce type de romans. Les histoires de succès abondent de personnes qui ont bousculées les habitudes de pensées.
Si vous voulez réussir votre vie, vous serez confronté tôt ou tard à cette situation de bousculer l’ordre des choses. N’écoutez que les personnes qui ont réussi dans votre domaine… Et encore, … même dans ce cas, les éditeurs sensés bien connaître leurs lectrices se sont complètement trompés. Ils me doivent leur immense fortune.
Alors, SORTEZ des LIMITES du CONFORMISME ! ».
Septième message de Mary Higgins Clark : travaillez, travaillez, travaillez encore et toujours
« Je n’ai jamais terminé un thriller sous la pression du temps fixé par mon éditeur. Même si la date de remise du manuscrit était fixé à l’avance, si je constatais qu’il manquait des détails, je poursuivais à travailler mes chapitres les uns après les autres.
Je travaille sur chaque détail de l’histoire. Je peux passer un temps infini à contempler les lieux en me rendant sur place. Je suis très observatrice pour remettre dans le contexte des scènes et des personnages réels. C’est ma marque de fabrique d’associer des faits réels à mes personnages de mes thrillers. C’est pour cela je pense que mes lecteurs plongent de leur imaginaire avec des souvenirs du monde réel.
Mais notez bien que cela représente un travail considérable pour un auteur. Ce sera donc le dernier conseil pour réussir sa vie ; travaillez, travaillez encore, travaillez sans relâche sur votre ambition. La réussite est associée à la quantité de travail que vous pourrez investir pour votre projet. Ou alors ce sera une réussite « feu de paille ».
Mais quand on aime ce que l’on fait, alors travailler devient plaisir ».
(c) Article invité 2020
propos recueillis par Jacqueline VERSAT journaliste freelance lors du passage de Marry Higgins Clark à Londres