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2015-02-01T08:13:19+01:00

Charles Pépin : "Etre joyeux, même dans l'adversité !"

Publié par Rosy

Etre joyeux, même dans l'adversité !

Dans les pires circonstances, y compris quand l’horreur frappe, il reste un remède, accessible à tous : la joie. C’est ce que nous rappelle le philosophe Charles Pépin dans son nouveau roman, librement inspiré de la philosophie de Clément Rosset.

A retrouver sur France 2

Laurence Ostolaza reviendra sur ce sujet dans sa chronique du lundi 2 février.

Rubrique « Psycho », Télématin, du lundi au jeudi à 6 h 30 sur France 2.

 

 

Propos recueillis par Anne-Laure Gannac

 

Psychologies : La joie diffère-t-elle du bonheur ?

Charles Pépin : Le bonheur correspond à un état de satisfaction durable, et il est fondé : on a des raisons d’être heureux. La joie, elle, jaillit ponctuellement et sans raison apparente. Ou, quand elle en a, elle les excède largement. Par exemple, je sens une odeur de café chaud ou un rayon de soleil sur ma joue et, soudain, une joie immense m’envahit. C’est pour cela que l’on se dit « fou de joie ». On ne peut pas se dire heureux si l’on est confronté à la maladie, à la souffrance, à l’insécurité financière, alors que la joie peut jaillir. Nous avons tous fait l’expérience un jour d’être soudain envahis par elle.

 

D’où vient cette émotion ?

Charles Pépin : De l’existence elle-même. Même si je ne le « sais » pas, je « sens » que le monde aurait pu ne pas être, que j’aurais pu ne pas vivre, et pourtant, je suis vivant dans ce monde. La joie, c’est sentir que l’être au monde est un miracle. Et c’est en cela qu’elle est mystique… et accessible à tous : quand plus rien n’est possible, la joie l’est encore.

 

Paradoxalement, les périodes de crise seraient donc particulièrement propices à la joie ?

Charles Pépin : Oui ! Car plus la vie est dure, plus on a la possibilité d’approcher de la joie pure, comme nous le montrent aussi bien les stoïciens que les apôtres ou Henri Bergson. Pourquoi ? Parce que lorsqu’on jouit de satisfactions narcissiques, lorsqu’on a du succès, du confort, de l’amour, etc., on a des « raisons » d’être content. Cela ressemble a de la joie, mais sans en être. La joie la plus pure intervient lorsqu’on est débarrassé des raisons objectives de l’être. Elle n’est pas attachée à « mon petit moi », ce n’est pas « ma petite joie », c’est la joie du monde : comme si, à travers moi, le monde se réjouissait d’exister.

 

 

La suite :

 

http://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/Bonheur/Interviews/Charles-Pepin-Etre-joyeux-meme-dans-l-adversite/Vous-dites-qu-elle-jaillit-sans-cause-on-ne-peut-donc-pas-la-developper

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