Lien de l'image
http://sourcevoyance.com/avec-son-coeur/1741/le-temps-aboli-krishnamurti.html
Qu’est-ce que la vigilance ? Elle suppose une observation dénuée de tout choix - il faut juste observer, sans rien interpréter, traduire ni déformer. Or cela n’est possible tant qu’il existe un observateur qui s’efforce d’être attentif. Êtes-vous capable d’être attentif, vigilant, de sorte que lorsque vous observez, l’observateur s’efface au profit de l’observation pure ?
La Présence n’a pas de commencement et elle n’a pas de fin. C’est nous qui la quittons, par le seul mouvement de la pensée vers un objet et encore, il ne s’agit jamais que d’un déplacement de l’attention, car nous ne pouvons pas sortir en réalité de nous-même. Le soi ne se quitte pas lui-même, alors même qu’il est recouvert par le masque des objets et alors même qu’il se croit perdu dans les objets. Il n’y a strictement rien à faire pour être présent, car être présent c’est être. C’est l’idée même de devoir faire quelque chose qui éloigne de l’être.
La Présence est plus que la vigilance. Elle n’est pas une vigilance redoublée par la réflexion que lui apporterait la pensée. Elle précède la pensée, elle est la Vie même, se tenant en elle-même, dans la coïncidence sans faille avec Soi, la vie qui cohére avec soi absolument et s’éprouve au sein de l’être. Elle n’est pas le résultat d’un exercice qui serait appelé «lucidité».
Elle n’est pas un résultat du tout. Elle ne se distingue pas d’un pouce de celui qui l’éprouve. En sorte que toute évocation de la Présence comme d’un objet, nous la fait invariablement manquer.
Il n’y a pas «la» Présence à «soi». Il y a la Présence du soi. Il n’y a pas plus «la» Présence et «l’être», car la Présence est Présence de l’Etre. Tous ces mots désignent la même unité dans le mariage du cœur et de la Présence.
Krishnamurti
« Il n’y a pas de Krishnamurti », comme il n’y a pas de dieu consolateur, ni de sens à la vie, affirme cet inclassable et virulent philosophe indien. La vérité est pour lui « un pays sans chemin », une vision intime, en élaboration perpétuelle, qu’il ne prétend ni détenir ni transmettre. Dès que vous suivez quelqu’un, vous cessez de suivre la vérité », dit-il. A chacun d’entrer en contact avec son enseignement, sans intermédiaire, crédulité ou idées préconçues, pour devenir « son propre maître et sa propre lumière ».
Dans cette perspective, chère à Socrate, il conduit à « comment penser » et appelle à « une révolution silencieuse » : la connaissance de soi et le dépassement de la peur, pour s’ouvrir à la réalité de « ce qui est », seule voie d’accès à la dimension sacrée de la vie.
Après avoir fui l’Inde qui voulait faire de lui un gourou, il s’installe en Californie. Pendant plus de cinquante ans, il a parcouru le monde, animant des cycles de conférences suivies par des milliers de personnes. D’une honnêteté intransigeante mâtinée d’humour, ses entretiens connaissent toujours une audience croissante.
La suite :
http://www.psychologies.com/Culture/Philosophie-et-spiritualite/Maitres-de-vie/Krishnamurti
http://maison-ema.over-blog.fr/pages/jiddu-krishnamurti-liens-3058287.html