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2013-10-08T17:39:00+02:00

L'Aryurvéda dans le Tao

Publié par Rosy

L'ayurvéda et le Tao dans MEDITATIONS du JEU du TAO telechargement-131

 

Connue comme le système de soin médical le plus ancien au monde (cinq mille ans d’âge, dit-on) la médecine Ayurvédique est la “ grand-mère ” de toutes les traditions curatives, mais surtout préventives des grandes médecines du monde. Nourrie de millénaires de pratique, c’est une approche de l’esprit, du corps et de l’âme qui se fixe d’abord pour objectif de garder les gens en bonne santé et à l’écart des maladies. Mais c’est aussi un ensemble de thérapies capables de soulager et de guérir des affections déjà installées, surtout des affections chroniques dont sont fréquemment atteints

les individus comme moi, atteints d’un dysfonctionnement de la moelle épinière…

 

En sanscrit, l’ancienne langue de l’Inde – ancêtre de la plupart des langues que nous parlons en Europe -, Ayurvéda signifie “ science de la vie et de la longévité ”. Maintes fois menacée par les médecines des envahisseurs, musulmans ou européens, cette médecine a connu un grand regain avec le mouvement gandhiste, puis avec l’indépendance. Elle se marie aujourd’hui de mille manières aux autres formes médicales pratiquées en Inde, en particulier l’homéopathie et l’alléopathie occidentale classique. Ardemment défendue par le yogi Maharishi Mahesh, fondateur du Programme de Méditation Transcendantale, elle a connu une formidable promotion aux Etats-Unis, après que le médecin indo-américain Deepak-Chopra soit devenu une star mondiale en publiant des best-sellers sur le sujet.

 

Comme c’est effectivement l’une des premières grandes médecines mondiales, il n’est pas surprenant qu’on y retrouve de nombreux aspects que nous connaissons bien, en particulier une pharmacopée basée sur une connaissance approfondie des plantes.

La pensée védique est fondamentalement ternaire. L’idée que nous soyons constitué d’un corps, d’une âme et d’un esprit lui sied fort bien. Mieux : cette idée – que l’on retrouvera jusque dans le “ Père-Fils-Esprit ” des chrétiens – vient en grande partie de là. Appliquée à la médecine, l’idée ternaire pose un principe de base : chaque individu est constitué d’une certaine combinaison de trois forces, trois doshas, qui sont :

  • l’énergie vitale, appelée Vata,
  • la combustion métabolique, appelée Pitta,
  • la matérialité organique, appelée Kapha.

Entre le moment de votre conception et celui de votre naissance, ces trois forces se sont combinées en vous d’une façon tout-fait-spécifique, qui fait que chacun est un individu unique. Cette identité ternaire fondamentale est appelée Prakruti et il est essentiel de la connaître. Car les aléas de la vie font qu’immanquablement, vous allez vous écarter de votre nature première. Selon ce que vous mangez, selon la façon dont vous respirez, selon votre manière de vous mouvoir, de dormir, de méditer (ou de ne pas méditer), bref selon les formes que prend votre existence, les trois forces vont se combiner dans des associations variables qui, éventuellement, vont vous exiler très loin de votre identité fondamentale. Votre état actuel, sans cesse changeant, est appelé Vikruti. Le travail principal de la médecine ayurvédique est de ramener votre Vikruti vers votre Parkruti.

 

Ces notions-là, je les avais vaguement comprises avant de prendre l’avion pour Bombay, mais ça restait théorique et inutile. Maintenant, je voulais passer à la pratique…
Dix jours à Cochin. Pour rien. Ou presque : une consultation, gratuite, dans un hôpital où un chef de service finit par m’inviter à contacter sans tarder l’un de ses collègues à Trivandrum. Je reprends donc le train pour cette autre ville du Kerala.

C’est à quinze kilomètres du centre ville, au bord de la plage à Kovalam, où le Peeckoc hôtel me propose une chambre à cent roupees par jour, que je vais établir un QG, à partir duquel je circulerai en taxi-reekshow pour essayer tous les thérapeutes ayurvédiques de la région – du moins les plus réputés d’entre eux. Au second jour, l’hôpital central de la ville éveille en moi un bel espoir. Le médecin de service, un homme amputé d’un bras et respirant la bonté, m’ausculte et me dit qu’il peut sans doute quelque chose pour moi, à condition de pouvoir me traiter plusieurs semaines d’affilée. J’accepte évidemment et il fait une demande pour que je sois hospitalisé dans son service. Le prix des soins est dérisoire. Je bondis de joie. Alors que je m’apprête à donner congé à mon hôtel, j’apprends que je ne peux bénéficier de l’accueil d’un hôpital gouvernemental, car je suis étranger. Je comprends tout à fait ce point de vue. Mais quand je me pointe à l’accueil d’une clinique pour étrangers, les prix n’ont rien à voir. Il faut compter à peu près cent dollars par jour. Sans oser donner mes raisons, je m’enfuis de la clinique, déçu et grommelant.

 

Une seule possibilité accessible : les masseurs ayurvédiques. En quelques semaines, je vais parcourir des centaines de kilomètres. Kovalam est une plage à touristes. Il y a un cabinet de massage tous les dix mètres. Je pense les avoir à peu près tous essayés.
Et ils me déçoivent : toute cette huile, répandue sur mon pauvre corps, et tout ce blabla, pour me convaincre de l’intérêt de continuer, encore et encore !

 

Au fil des jours, j’assimile toutes sortes de données. Par exemple que mon Prakruti (mon identité fondamentale) est dominé par la force Vata (cette énergie vitale qui me rend si tenace et tend aussi à faire de moi un rapide, enthousiaste, imprévisible et bavard). Il paraît d’ailleurs que tout l’Occident actuel est dominé par cette force, dont l’aspect négatif est une formidable accumulation de toxines, qui viennent obstruer toutes les voies physiques (intestins, artères, canaux nerveux…). Je dois dire que, me concernant, je m’en doutais un peu. En revanche, je n’avais pas pensé que mon Vikruti (état actuel, changeant et sans doute déséquilibré), souffrait d’un trop grand déficit de force Kapha (il me faudrait un peu plus de cette matérialité, qui me rendrait plus calme, m’aiderait à respirer plus amplement et me ferait prendre un peu de poids).

 

Sur un point au moins, j’applique consciencieusement ce que me disent les petits masseurs-thérapeutes : je ne bois pas d’alcool, mange peu, mâche beaucoup…

 

Un jour, l’un d’eux me fait comprendre qu’une maladie comme la mienne (je lui ai expliqué que c’était une atteinte à la moelle épinière) est de celles qui éloignent le plus le Vikruti du Prakruti. Comme il comprend que cela me fiche un coup de blues, il me concocte un mélange d’épices spécialement destiné à me “ nettoyer les canaux ” : safran, poivre noir, gingembre, coriandre, fenouil et réglisse. Il dit d’en mettre dans tous mes aliments, “ à cause de la blessure ” – pour lui, ce que j’ai à la colonne s’apparente à une blessure…

 

Lire la suite ici ….

Jean-Pierre Moreau

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R
Bonjour, Jaimerai bien connaître si la médecine Ayurvédique a un quelconque effet dans la perte de poids? Merci d'avance.
Répondre
R
<br /> <br /> Bonsoir,<br /> <br /> <br /> A première vue ce serait oui<br /> <br /> <br /> http://suite101.fr/article/comment-perdre-du-poids-grce-a-layurveda-a21705<br /> <br /> <br /> Je vais me pencher sur la question, ça semble intéressant<br /> <br /> <br /> Bonne soirée<br /> <br /> <br /> Coeurdialement<br /> <br /> <br /> Roselyne<br /> <br /> <br /> <br />

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